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Oubli, mémoire, histoire dans la "Deuxième Considération inactuelle"
pp. 207-225
Abstrakt
Depuis la Deuxième Considération inactuelle, Nietzsche a constamment valorisé l’oubli contre la mémoire, renversant la hiérarchie traditionnelle qui place la faculté de mémoire au sommet des exigences de la morale, du savoir et de l’art. La situation moderne est caractérisée selon Nietzsche par l’hypertrophie des souvenirs mis en ordre par l’histoire et cet excès de présence du passé gêne la vie et empêche l’individu de faire l’histoire, c’est-à-dire de se montrer créateur dans ses projets d’avenir. En portant sur la faculté d’oubli ce jugement positif, Nietzsche s’oppose bel et bien à Schopenhauer et à la théorie de la « réminiscence parfaite ». La réflexion sur l’oubli permet de montrer la continuité de Nietzsche à Freud, non en termes d’influence, ni sans doute de réception, mais en termes de convergence théorique sur la conception du temps humain et des bons équilibres psychiques.
Publication details
Published in:
(1999) Nietzsche moraliste. Revue germanique internationale - ancienne série 11.
Seiten: 207-225
DOI: 10.4000/rgi.725
Referenz:
Le Rider Jacques (1999) „Oubli, mémoire, histoire dans la "Deuxième Considération inactuelle"“. Revue germanique internationale - ancienne série 11, 207–225.