Deutsche Gesellschaft
für phänomenologische Forschung

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166361

Pensée, parole et nuit(s)

Georges Leyenberger

pp. n/a

Abstrakt

Plus radicalement que dans la tradition philosophique, la nuit est au cœur de la philosophie hégélienne. Elle est ce qu’il y a de plus originaire, le fondement – mais aussi l’abîme – à partir d’où la pensée et la parole se déploient. C’est elle qui permet à la philosophie hégélienne de mettre en évidence la généalogie de la pensée et celle de la parole, et, ce faisant, d’établir sa spécificité. Se déployant à partir de la nuit, mais sans jamais être en mesure de la nier et de s’en libérer entièrement, la philosophie hégélienne se démarque à la fois de la pensée des Lumières et de l’interprétation romantique de la nuit, approches jugées trop unilatérales. En mettant en relief les deux généalogies, leur proximité et leur différence, il s’agit de comprendre pourquoi la généalogie de la pensée, contrairement à celle de la parole, nécessite la position d’une deuxième nuit, d’une nuit finale, entendu que c’est dans ce pluriel problématique – nous le rendons par l’écriture nuit(s) – que réside le propre de la philosophie hégélienne : la vérité comme union intime et indépassable de la lumière et de la nuit.

Publication details

Published in:

(2002) La Nuit. Le Portique 9.

Referenz:

Leyenberger Georges (2002) „Pensée, parole et nuit(s)“. Le Portique 9, n/a.