Deutsche Gesellschaft
für phänomenologische Forschung

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166910

L'histoire de l'art prise aux mots

Jan Blanc

pp. n/a

Abstrakt

À partir de la fin du xixe siècle, les ambitions et les méthodes du connoisseurship se sont fondées sur l’idée que les historiens de l’art devaient d’abord construire leur regard à partir des œuvres d’art, convenablement identifiées, attribuées et datées, avant de prétendre éventuellement en tirer des analyses ou des systèmes. La matérialité d’une œuvre n’est pourtant pas donnée ; il ne suffit pas de l’observer pour parvenir à sa connaissance objective : elle est construite, et uniquement accessible par la médiation d’une grille linguistique. La première responsabilité de l’histoire de l’art est donc de dénoncer sa dépendance au langage, de traquer les usages impensés – comme c’est le cas, par exemple, avec la notion de maniérisme – et de défendre, non point un relativisme, mais une prudence méthodologique, une histoire de l’art sceptique, critique et polémique, mieux : paradoxale.

Publication details

Published in:

Rieber Audrey (2012) Penser l'art, penser l'histoire. Appareil 9.

DOI: 10.4000/appareil.1411

Referenz:

Blanc Jan (2012) „L'histoire de l'art prise aux mots“. Appareil 9, n/a.