Se fondant sur la distinction kantienne entre connaître et penser, l'A. oppose à une conception purement analytique de la science une conception synthétique et systémique du réel. Il applique ce schéma de base 1° à la bioéthique, contestant la légitimité d'une science qui isole les phénomènes biologiques de l'ensemble vital-personnel auquel ils appartiennent; et 2° à la société qui accepte d'isoler les situations individuelles, et les revendications auxquelles elles donnent lieu, et de les particulariser comme autant de problèmes auxquels il est fait à la science un devoir de les résoudre. Les deux pans de la rationalité scientifico-technique et socio-juridique sont ainsi soumis à un examen critique, conduit au nom de la pensée visant dans son intégrité de «nature» la personne humaine, restituée par rapport à une Origine irrejoignable aux seuls moyens de la science biologique.