Deutsche Gesellschaft
für phänomenologische Forschung

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163424

Je vois ce que tu veux dire

Jean-Jacques Franckel

pp. n/a

Abstrakt

Cet article vise à rendre compte de la façon dont les trois verbes composant l’expression Je vois ce que tu veux dire interagissent pour en construire le sens. L’article propose à cet effet une caractérisation de chacun de ces verbes (voir, vouloir et dire) en dégageant leur identité à travers le déploiement de la variation de leurs valeurs. Il est en particulier montré que dire n’est pas en soi un verbe de parole (Ce visage me dit quelque chose ; Ça te dit de venir faire un tour ? Voyons ce que dit le thermomètre) ; que vouloir n’est pas un verbe de « volonté » ni d’intention (Pourquoi veux-tu que ça rate ; C'était un peu son deuxième père, si tu veux…) ; que voir n’est pas un verbe de perception visuelle (Tu as vu comme le vent nous a poussés ?! Je n’ai pas tout compris, mais je vois l’idée en gros), mais qu’une caractérisation de ces verbes rendant compte de ces emplois permet d’expliquer la façon dont ils peuvent, à certaines conditions, prendre ces valeurs. Cette analyse conduit en outre à rendre compte de contraintes significatives, en particulier le caractère peu naturel de la séquence ? Tu vois ce que je dis (ou ? je vois ce que tu dis) ; et le fait que dire est seul verbe compatible avec le tour Ça veut + V (à la forme affirmative).

Publication details

Published in:

Osu Sylvester (2018) Corela 16 (1).

DOI: 10.4000/corela.5819

Referenz:

Franckel Jean-Jacques (2018) „Je vois ce que tu veux dire“. Corela 16 (1), n/a.