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La question de l'humanisme chez Max Scheler
pp. 163-186
Abstrakt
Cet article s’efforce de comprendre ce qui peut paraître comme un paradoxe : Max Scheler met à la fin des années 1920 au centre de sa philosophie une anthropologie, alors qu’il avait critiqué de façon virulente le tournant anthropologique qui caractérise la pensée moderne. Sa phénoménologie fonde une anthropologie qui récuse l’anthropocentrisme. Dans le contexte de la crise de l’historisme, Scheler considère cependant que la métaphysique doit abandonner la figure d’un Dieu personnel et intégrer l’idée de l’impuissance de l’esprit. Il s’agit désormais de fonder sur de nouvelles bases une pensée de l’éminence de l’homme, mais sans revenir aux définitions traditionnelles. C’est l’objet de l’anthropologie philosophique qui se veut aussi une réponse à deux discours que Scheler juge problématiques : les théories de la décadence (Klages, Theodor Lessing...) et l’« athéisme postulatoire » (Nietzsche, Kerler, Hartmann).
Publication details
Published in:
Agard Olivier, Trautmann-Waller Céline (2009) L'Anthropologie allemande entre philosophie et sciences. Revue germanique internationale 10.
Seiten: 163-186
DOI: 10.4000/rgi.331
Referenz:
Agard Olivier (2009) „La question de l'humanisme chez Max Scheler“. Revue germanique internationale 10, 163–186.