Deutsche Gesellschaft
für phänomenologische Forschung

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165668

L'idéal de la beauté et la nécessité de la grâce

Kant et Schiller sur l'éthique et l'esthétique

Paul Guyer

pp. 161-173

Abstrakt

L’essai de Schiller Über Anmut und Würde de 1793 est généralement lu comme un texte inspiré par Kant en ce qu’il définit l’autonomie comme l’essence de la moralité, mais il est lu aussi comme critiquant Kant pour sa considération inadéquate du rôle de la sensibilité dans la morale. Ainsi Über Anmut und Würde plaiderait (supposément contre Kant) en faveur de la nécessité du sentiment comme partie intégrante de ce qu’il faut pour satisfaire pleinement aux exigences de la morale. Contre cette interprétation courante, le présent article montre que Kant donne une plus grande signification et revendique une plus grande contribution tant des sentiments moraux que des effets esthétiques à l’accomplissement individuel de la moralité que ne le fait Schiller. Plus spécifiquement, il soutient qu’alors que Über Anmut und Würde affirme que la détermination morale de la volonté doit être accompagnée de certains sentiments moraux pour des motifs qui sont essentiellement esthétiques, Kant affirme que la détermination morale (vertueuse) de la volonté doit être accompagnée par des sentiments moraux pour des motifs moraux.

Publication details

Published in:

Buchenau Stefanie, Décultot Élisabeth (2006) Esthétiques de l'Aufklärung. Revue germanique internationale 4.

Seiten: 161-173

DOI: 10.4000/rgi.155

Referenz:

Guyer Paul (2006) „L'idéal de la beauté et la nécessité de la grâce: Kant et Schiller sur l'éthique et l'esthétique“. Revue germanique internationale 4, 161–173.