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Le premier romantisme crise des Lumières
pp. 11-29
Abstrakt
Le premier romantisme entretient bien un lien étroit avec l’Aufklärung, dont il partage notamment les vues cosmopolites, et c’est à ce lien que s’attache cette étude. Friedrich Schlegel surtout est celui qui, reprenant de nouveau la querelle des Anciens et des Modernes et la philosophie de l’histoire des Lumières, conduit à sa crise l’Aufklärung allemande. Ceci consiste essentiellement à passer d’une pensée du progrès téléologiquement déterminée à une perfectibilité indéfinie. De la sorte les premiers romantiques, tel aussi Novalis, dépassent l’opposition entre le progrès des Lumières universelles de Kant et la réhabilitation de chaque époque particulière chez Herder. Le dépassement — crise, transition, puis rupture — a pour instrument la poésie reflexive, avec le statut constitutif accordé à l’ironie à l’encontre de la rhétorique classique. La crise des Lumières dans le premier romantisme est ainsi une redéfinition profonde des rapports entre littérature et philosophie.
Publication details
Published in:
(1995) La crise des Lumières. Revue germanique internationale - ancienne série 3.
Seiten: 11-29
DOI: 10.4000/rgi.479
Referenz:
Behler Ernst (1995) „Le premier romantisme crise des Lumières“. Revue germanique internationale - ancienne série 3, 11–29.